COMMENTAIRE

Commentaire de decembre sur les Portefeuilles FNB BMO : La menace de nouveaux tarifs douaniers plane

18 décembre 2024

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Activité des portefeuilles de FNB

  • Surpondération accrue des actions : compte tenu du tiercé républicain et de sa prédilection pour la déréglementation, les baisses d’impôt et d’autres politiques favorables aux entreprises, nous avons augmenté la surpondération des actions, majoritairement aux États-Unis.

  • Allongement de la durée des titres à revenu fixe : nous pensons que la hausse des taux des obligations canadiennes à 10 ans après les résultats des élections américaines est exagérée en raison de la faiblesse des perspectives macroéconomiques par rapport aux États-Unis.

  • Ajout d’une petite couverture en dollars américains : nous pensons que la récente faiblesse du dollar canadien est exagérée, suite à la menace tarifaire de 25 % que Donald Trump a formulée vis-à-vis des exportations canadiennes. À notre avis, il est peu probable que cela se concrétise.

  • Notre surpondération des actions par rapport aux titres à revenu fixe a été payante.

La menace de nouveaux tarifs douaniers plane

Nous sommes à quelques semaines de Noël... et ce n’est pas vraiment le calme qui règne.

Au cours du dernier mois, la menace de tarifs douaniers plus élevés est devenue bien réelle – et est arrivée plus rapidement que prévu – et, étrangement, elle vise avant tout les deux économies avec lesquelles les États-Unis partagent leurs deux frontières ainsi que la proportion la plus élevée de son commerce total : le Canada et le Mexique. L’intégration de l’économie nord-américaine est si étroite qu’on peut se demander si les avantages nets de ces tarifs douaniers profiteront réellement à l’économie américaine. Au lieu de protéger les déficits commerciaux ou les industries essentielles, la justification déclarée visait uniquement la lutte contre l’immigration illégale et la contrebande de fentanyl en provenance de Chine, deux cibles très médiatisées lors de la campagne de Donald Trump. Bien qu’il soit de loin le moins important contributeur à l’un ou l’autre de ces problèmes, le Canada a été mis dans le même panier que le Mexique en raison de l’existence de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qui devait de toute façon être révisé au quatrième trimestre de 2025. Entre la dépendance des États-Unis à l’égard de l’énergie canadienne et l’interdépendance presque génétique des trois pays dans le secteur de l’automobile, voilà certainement un scénario où l’on espère que le dicton « chien qui aboie ne mord pas » va se confirmer.

Voici d’autres sujets qui ont retenu l’attention au cours du mois :

  • Les marchés boursiers ont continué de progresser, l’indice S&P 500 ayant généré un rendement de 5,7 % en novembre, à la traîne derrière l’indice TSX, qui a affiché une hausse de 6,2 % (indices boursiers, devise locale). La Chine a fait baisser l’indice élargi des marchés émergents, enregistrant une baisse de 4,4 % et de 3,7 % respectivement. Les actions EAEO ont reculé légèrement, de 0,7 %, sous l’effet de la volatilité occasionnée par le vote de censure en France, qui a vu le premier ministre Michel Barnier évincé en raison du budget qu’il avait déposé.

  • Un cessez-le-feu au Liban a atténué les pressions à la hausse sur les prix du pétrole, malgré l’absence de perspectives immédiates de réduction de l’engagement actif à Gaza. Peu après, les propos de la Russie sur le recours à des frappes nucléaires au moyen de missiles balistiques intercontinentaux dans l’éventualité où l’Ukraine continuerait d’exercer des pressions sur les actifs russes ont eu l’effet inverse. Enfin, l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a encore une fois reporté les réductions de production prévues, ce qui a plafonné le potentiel de hausse à court terme du pétrole brut, un signal positif pour une inflation modérée. Dans l’ensemble, nous restons pessimistes quant aux perspectives des prix du pétrole pour l’année prochaine.

  • Les données sur l’inflation publiées en octobre montrent une hausse du montant des dépenses de consommation personnelles de base aux États-Unis de 0,3 % en glissement mensuel et de 2,8 % en glissement annuel, la hausse des cours boursiers alimentant en fait ce chiffre par des frais de services financiers, contrairement au panier traditionnel de l’IPC (indice des prix à la consommation). Les dépenses de consommation aux États-Unis ont légèrement augmenté en octobre. Avec l’hypothèse des 50 points de base (pdb) non seulement exclue par le marché mais totalement hors de question, les probabilités d’une réduction de 25 pdb par la Réserve fédérale américaine (Fed) le 18 décembre sont, selon le marché, tout juste au-dessus de la parité au 27 novembre.

  • En novembre, les données sur les salaires ont été pratiquement conformes aux attentes, à 227 000 par rapport à un consensus de 220 000. Le taux de chômage a reculé d’un dixième pour atteindre 4,1 %, tandis que les salaires horaires moyens été légèrement supérieurs, à 0,4 % en glissement mensuel, ce qui a permis à la Fed de maintenir sa décision de décembre ainsi que la perspective de 25 pdb.

Dans l’ensemble, aucun changement majeur n’a été apporté à notre point de vue au cours du mois, à l’exception de légers ajustements liés à nos principaux thèmes, à savoir la surpondération des actions et la position dominante des États-Unis, qui devraient se maintenir pendant une bonne partie de 2025. En cette fin de 2024, nous achevons également deux années de vigueur exceptionnelle sur les marchés boursiers et des titres à revenu fixe. Des creux d’octobre 2022 au moment de la rédaction de ces lignes (12 décembre 2024), l’indice de rendement total S&P 500 a enregistré une incroyable progression de 75,9 %, soit un rendement annualisé de 29,8 % en $ US et de 29,4 % en $ CA. À titre de référence, le rendement annualisé depuis 1990 est de 10,8 %, et de 11,8 % lorsqu’il est converti en $ CA. (Tous les rendements sont indiqués à la fermeture, le 11 décembre 2024). De telles successions d’années de solides rendements sont assez courantes historiquement, mais il est plus difficile de s’attendre à trois années consécutives. Cela dit, avec un consensus prévoyant une croissance des bénéfices d’un peu plus de 12 % pour l’indice S&P 500 et des cibles moyennes avoisinant les 6 800 d’ici la fin de l’année (un gain de 11 % d’ici là), l’année 2025 devrait s’avérer assez réjouissante et prometteuse… en supposant qu’aucun événement néfaste digne du Grincheux ne viendra la saboter.
(Données tirées de Bloomberg, 2024)

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