Commentaire

Commentaire de MS – janvier 2025 : Un hiver brumeux

Bien que les perspectives soient floues en ce début de 2025, nous avons failli intituler ce document « Je déteste les lundis » au vu du premier jour de la première semaine complète après les Fêtes.

16 janvier 2025

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Activité des portefeuilles de FNB

  • Chine : remplacement des actions par des options d’achat : compte tenu de la sous-performance de la Chine par rapport au reste du monde et en prévision des mesures de relance annoncées par celle-ci, nous avons liquidé nos placements physiques dans ce pays, pour les remplacer par une option d’achat sur un FNB d’actions de catégorie A, car nous croyons que la volatilité augmentera après l’investiture de Donald Trump. Cela a joué en notre faveur, car la Chine a été à la traîne depuis que nous avons établi la position, ce qui témoigne des avantages du profil de rendement asymétrique des options.

  • Ajout d’une couverture du taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain : compte tenu de la hausse du taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain après les menaces tarifaires de Donald Trump, nous avons couvert une partie de notre surpondération des actions américaines en dollars canadiens. Nous pensons que les menaces tarifaires sont exagérées, mais nous augmenterons notre couverture si le huard se déprécie davantage, avec des positions vendeur nettes plus extrêmes qu’en mars 2020, au début de la pandémie de COVID-19.

  • Réduction de la pondération des banques américaines : nous avons pris des profits sur environ la moitié de notre placement dans le FNB BMO équipondéré banques américaines après une énorme remontée après les élections. Cela a joué en notre faveur, car les banques ont été à la traîne plus que l’indice S&P 500 dans son ensemble après que nous avons pris nos profits. Nous avons conservé la moitié de la position, car nous croyons toujours au leadership continu des banques américaines, compte tenu de la déréglementation prévue et de l’accentuation des courbes tout au long de 2025.

  • Surpondération accrue de la durée canadienne : compte tenu de notre surpondération des actions, nous avons augmenté la durée de nos titres à revenu fixe pour équilibrer les risques du portefeuille.Les taux aux États-Unis ont certes mené le bal, mais ils sont restés plus modérés au Canada, les attentes de nouvelles réductions étant beaucoup plus probables que celles de la Réserve fédérale américaine.

Un hiver brumeux

Bien que les perspectives soient floues en ce début de 2025, nous avons failli intituler ce document « Je déteste les lundis » au vu du premier jour de la première semaine complète après les Fêtes. « Les tarifs douaniers de Trump seront moins élevés », ont annoncé les médias, ce à quoi le compte de M. Trump sur les médias sociaux a répondu « non, ils ne le seront pas ». Le bitcoin a rebondi à plus de 100 000, tandis que les actions liées à l’IA ont monté en flèche dans le contexte du CES à Vegas. Il y a un nouveau poste vacant au Canada, à : Ottawa. Les résolutions du Nouvel An pour une année calme et pacifique : envolées.

En ce qui concerne l’année à venir, voici ce qui est sur la liste de surveillance :

Réductions de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) – les marchés anticipent maintenant entre 2 et 3 réductions en 2025, qui aboutiront à un taux directeur d’environ 4 % au quatrième trimestre. Pour voir des réductions supplémentaires, il faudrait soit un apaisement significatif de l’inflation (bonne chose), soit une accélération marquée du chômage (mauvaise chose). Compte tenu des tarifs douaniers imminents, il est difficile d’anticiper un apaisement de l’inflation, car la déflation des biens a jusque-là compensé l’inflation persistante des salaires dans les services. Les efforts du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE, de l’anglais Department of Government Efficiency), dirigé par M. Musk, ne vont pas dans le sens d’une augmentation des embauches par le gouvernement, mais plutôt dans celui de nouvelles mises à pied, en particulier en mars lorsque le plafond de la dette1 redeviendra un problème.

Tarifs douaniers – les choses s’annoncent mal pour de nombreux secteurs du marché ou de l’économie. Les exportateurs devront composer avec une demande réduite, et les importateurs avec des coûts totaux plus élevés à court terme. Les effets de la substitution seront variables en fonction de la nature des biens, par exemple les marques mondiales de luxe ou de première qualité par rapport aux produits de première nécessité (c.-à-d. les aliments locaux contre les aliments importés). Les petites capitalisations américaines, par exemple, pourraient tirer parti de revenus nationaux plus élevés relativement aux ventes des sociétés internationales à grande capitalisation. Cela peut aussi s’étendre aux effets négatifs de la vigueur du dollar américain sur les revenus étrangers.

Croissance des bénéfices – il y a une disparité assez prononcée entre la croissance des bénéfices implicite découlant des valorisations actuelles du marché, les estimations consensuelles ascendantes et le taux de croissance implicite découlant des conditions macroéconomiques. En outre, compte tenu de la nature concentrée des bénéfices dans l’indice S&P 500 général et maintenant dans l’ensemble de l’indice MSCI Monde, la question est de savoir si l’année 2025 apportera de bonnes surprises capables de faire monter les valorisations actuelles encore plus haut, ou si les perspectives seront plus modestes, selon l’incidence positive ou négative qu’aura la nouvelle administration. Si on analyse la situation de façon ascendante, il est surprenant que les prévisions de croissance des bénéfices par action de 2025 n’aient pas beaucoup baissé sur 12 mois, malgré une baisse importante au troisième trimestre de 2025 et sans hausse correspondante, à ce jour, pour maintenir le niveau général de l’année, ce qui place le poids des prévisions sur le quatrième trimestre.

Taux obligataires – ce que la Fed donne à court terme, le marché obligataire le prend sur la partie à long terme. Du fait que les taux des obligations du Trésor américain ont franchi la barre des 4,50 %, une percée au-dessus de 4,75 % pourrait suffire à déclencher un épisode d’aversion pour le risque. Le niveau de 5 % est le prochain point de résistance, et pourrait être suffisamment élevé pour attirer les acheteurs institutionnels.

Tendances historiques du marché – les modèles du marché sont comme des flocons de neige : il n’y en a pas deux qui sont exactement identiques, mais lorsqu’on en a vu beaucoup, ou pire, qu’on a dû les ramasser à la pelle, ils deviennent moins intéressants. Plus précisément, on a beaucoup entendu parler des cycles présidentiels aux États-Unis et du repli attendu, en moyenne, immédiatement après l’inauguration d’une nouvelle administration, ce qui marque aussi, en règle générale, une année positive pour les actions. Force est d’admettre que l’arrivée de l’administration Trump est plus éloignée de la moyenne que ce que la plupart d’entre nous avons vu au cours de notre vie, de sorte que, comme on le lit souvent en petits caractères, « les résultats peuvent varier ».

Marchés mondiaux et États-Unis – sous l’effet des sept magnifiques et des promesses de croissance exceptionnelle dans le scénario d’une administration Trump, les États-Unis ont été au centre de la reprise en 2024. Si l’on prend un peu de recul par rapport à l’investissement axé sur les indices de référence, plusieurs autres marchés présentent des perspectives de croissance raisonnables, ne sont pas évalués de façon optimale et montrent un positionnement institutionnel relativement limité. Comme pour les résolutions de remise en forme du Nouvel An, nous devons nous préparer à une période d’inconfort, surtout si nous nous comparons à ceux qui sont actuellement plus performants. Le Canada est un excellent exemple : bien que le pays tire de l’arrière en ce moment, il offre une valeur importante parmi les actions qui versent des dividendes, dans un contexte de baisse des taux qui laisse plus de place à des surprises économiques positives, comparativement à nos homologues du sud, surtout si une faible majorité républicaine au Congrès n’est pas complètement prête à suivre la ligne politique des quatre prochaines années.

Espérons que le titre du mois prochain sera « Printemps précoce », et non « La glace est fragile ». Bonne année à tous.

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1Le plafond de la dette correspond au montant maximal que les États-Unis peuvent emprunter pour respecter leurs obligations juridiques existantes.

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