Commentaire

Commentaire de mai sur les Portefeuilles FNB BMO «Jerome et un marché sens dessus dessous»

Commentarie mai 2024

16 mai 2024

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Activité du portefeuille

  • Comme les portefeuilles étaient déjà bien diversifiés, nous avons apporté très peu de changements aux préférences de répartition le mois dernier; nous surpondérons toujours les actions avec une protection contre les baisses sous la forme d’options de vente sur l’indice S&P 500, ce qui a fourni un certain coussin pour absorber le plein impact du repli du marché. Nous conservons cette protection à l’approche de la réunion de juin de la Réserve fédérale américaine, car les marchés demeurent hypersensibles à tout changement potentiel de la trajectoire des taux directeurs.

  • Les actions chinoises ont continué de progresser, ce qui a permis à la catégorie des actions des marchés émergents de prendre la tête en avril. Les actions canadiennes et celles de la région EAEO ont aussi surpassé les actions américaines, car le délaissement du secteur de la technologie et des titres des sept magnifiques (un groupe d’actions américaines très performantes composé de Microsoft [MSFT], d’Amazon [AMZN], de Meta [META], d’Apple [AAPL], d’Alphabet [GOOGL], la société mère de Google, de Nvidia [NVDA] et de Tesla [TSLA]) a favorisé les marchés et les secteurs moins chers. Il y a eu une remontée des conditions de survente au cours de la première semaine de mai, mais nous croyons que cette rotation continuera d’être un thème à long terme tout au long de 2024.

  • Le mois dernier, notre ajout au secteur des soins de santé a malheureusement coïncidé avec certains événements idiosyncrasiques qui ont eu une incidence considérable sur les bénéfices du secteur au premier trimestre; en effet, la mauvaise performance de Bristol Myers est venue assombrir de belles surprises au sein du reste du secteur. Cependant, les prévisions consensuelles de croissance du bénéfice par action dans le secteur sont plus du double de celles de l’indice S&P 500 pour les trois prochains trimestres, principalement en raison de l’expansion soutenue des revenus, ce qui favorise la poursuite des surprises à la hausse observées au premier trimestre.

« Jerome et un marché sens dessus dessous »

Il était une fois, dans une forêt étrange remplie de créatures curieuses, un homme du nom de Jerome, qui avait convoqué une réunion…
Jerome : « La croissance de l’économie a été nettement inférieure aux attentes, et moins de gens ont été embauchés le mois dernier. »
Investisseurs : « HOURRA! »
Jerome : « Non, attendez… »
D’accord, nous avons peut-être un peu simplifié la chose, mais après un mois d’avril orageux, les marchés sont revenus à leur philosophie selon laquelle « une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle », à la suite de la décision de la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») de maintenir son taux au même niveau, qui s’est accompagnée d’un commentaire suffisamment conciliant pour qu’au moins de nouvelles hausses de taux soient éliminées du portrait, mettant fin à un repli relativement modeste des actions.

La période de publication des résultats du premier trimestre de 2024 (le « trimestre »), bien qu’elle ait été généralement agréablement surprenante pour ce qui est des prévisions consensuelles de bénéfices par action (BPA), a été moins convaincante au chapitre du chiffre d’affaires, les revenus ayant été inférieurs à la moyenne historique. La déception causée par des actions phares comme Tesla Inc. et Meta a été à l’origine en grande partie des ventes massives qui se sont produites en avril sur le marché, qui s’est toutefois redressé après la publication de données économiques plus faibles. Les données sur l’emploi aux États-Unis ont été nettement inférieures aux attentes. Le plus gros du travail a été accompli principalement par les secteurs de la santé et de l’éducation, avec une belle participation des secteurs du commerce, des transports et des services publics. Les emplois de « cols blancs » dans les technologies de l’information et les services aux entreprises ont enregistré des pertes nettes. Cela s’est traduit par une hausse de 10 points de base (PDB) du taux de chômage, qui s’est établi à 3,9 %, tandis qu’un ralentissement supplémentaire de la croissance a été observé dans les emplois à salaires horaires, qui ont augmenté de 0,2 %, comparativement à 0,3 %.

La faiblesse inattendue du PIB durant le trimestre a également été un changement clé, avec une croissance de seulement 1,6 % sur 12 mois par rapport à l’estimation consensuelle de 2,5 %. Un examen de la situation a toutefois montré que cela découle en grande partie des stocks et des exportations nettes, l’indice américain des prix à la production (IPP demande finale) restant assez fort à 2,1 %.

Bref, l’indice S&P 500 a enregistré un repli de 5,5 % par rapport au sommet de cette année atteint en mars, avant de se redresser, le marché n’étant plus qu’à 1,3 % de récupérer l’intégralité de ses gains antérieurs (au moment d’écrire ces lignes). La volatilité (reflète la variation du cours d’un titre, d’un instrument dérivé ou d’un indice) des obligations a été encore plus forte : le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans a bondi d’environ 50 PDB pour s’établir à 4,72 %, avant de redescendre sous la barre des 4,50 % au début de mai. Reste à savoir s’il s’agissait de la première faille dans l’armure du marché haussier ou simplement d’un événement correctif ordinaire qui devrait être considéré comme une occasion d’acheter des actions plutôt que de les vendre.

Dans l’ensemble, nous privilégions toujours les actions par rapport aux titres à revenu fixe, mais avec une solide dose de diversification prudente et de gestion des risques (c.-à-d. des stratégies d’options). Même si les tendances économiques, les données fondamentales des sociétés et même les politiques semblent positives de manière générale, il ne fait nul doute que les investisseurs sont très sensibles à tout changement potentiel, en particulier dans la trajectoire des décisions de politique monétaire des banques centrales. À cela s’ajoutent l’effet saisonnier de l’été, un moment où la baisse des volumes peut entraîner des fluctuations exagérées du marché, et ce qui sera assurément une période électorale présidentielle américaine « divertissante ». Il est donc tout simplement logique de ne pas faire de paris exagérés dans un seul secteur d’un portefeuille.

En effet, l’élargissement des marchés depuis le début de l’année (CAC) offre un certain confort, puisque les flux vers d’autres régions, notamment l’Europe, le Japon et, plus récemment, la Chine même, ont atténué en partie la concentration des rendements mondiaux, que dominaient les États-Unis. Un élargissement semblable au niveau sectoriel a stimulé nos placements dans l’industrie et les services financiers depuis le début de l’année, tandis que les matières premières et l’énergie ont tonifié les rendements boursiers canadiens, qui correspondent maintenant à ceux de l’indice équipondéré S&P 500. L’or a fait une pause, en quelque sorte, après des rendements paraboliques depuis le début de l’année, mais nous demeurons des détenteurs à long terme, gérant le risque à court terme au moyen d’une option sur écart de taux afin de générer du rendement, tout en achetant une protection en cas de baisse.

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