COMMENTAIRE
Commentaire de novembre sur les Portefeuilles FNB BMO : « Jouer son atout et prendre l’avantage »
18 novembre 2024
Activité du portefeuille
En bref, les Portefeuilles FNB BMO étaient bien positionnés pour le résultat des élections américaines. La surpondération dans les banques américaines équipondérées et dans les produits industriels américains a surpassé l’ensemble du marché, tandis que les couvertures mises en œuvre sur notre position de lingots d’or à la suite de sa hausse au-dessus de 2700 $ US/once ont amorti son repli. Notre surpondération générale des actions a également contribué au rendement relatif au cours du mois.
Le point de vue interne a fait passer les actions à une cote tactique de +2, en mettant l’accent sur les États-Unis avant tout, le Canada étant neutre, un mouvement financé par les sous-pondérations de l’EAEO (principalement l’Europe) et des marchés émergents, où l’incidence la plus importante des tarifs douaniers américains se fera probablement sentir.
Nous réduisons notre exposition globale aux titres à revenu fixe et choisissons plutôt les titres de créance américains. Bien que la trajectoire à court terme des taux soit plus élevée que prévu, nous croyons que les taux de rendement ont fluctué un peu trop rapidement dans les jours qui ont suivi les élections. Plus précisément, nous estimons que la trajectoire des taux au Canada demeure relativement inchangée, et nous maintenons une légère surpondération de la duration parmi les obligations canadiennes de base.
« Jouer son atout et prendre l’avantage »
Alors que les pluies de novembre emportent les souvenirs des parties d’euchre jouées au chalet pendant l’été, nous portons maintenant notre attention sur ce que 2025 nous réserve : Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche en tant que 47e président des États-Unis d’Amérique. À la suite d’une campagne serrée avec le remplacement du président sortant Joe Biden par la vice-présidente Kamala Harris et une tentative d’assassinat de Donald Trump, nous nous attendions à ce que le résultat soit inconnu pendant des semaines pendant le dépouillement étroitement surveillé du vote. Toutefois, une victoire décisive dans les votes populaires et électoraux a donné lieu à une vague rouge (peut-être plutôt à une éclaboussure rouge, compte tenu de la faible majorité attendue à la Chambre des représentants) qui soutiendra le programme promis par Trump en matière de tarifs douaniers, de politique d’immigration plus stricte et de réduction des impôts.
Les marchés ont réagi rapidement et clairement : les cours des actions ont augmenté en raison de la baisse des impôts et ceux des obligations ont baissé en raison de la hausse des taux découlant de l’incidence inflationniste des tarifs douaniers. En plus de la hausse des taux, le dollar américain ($ US) s’est renforcé, contrairement à la dévaluation à long terme associée à l’augmentation des déficits aux États-Unis sous les dépenses budgétaires prévues. Les actifs dont le cours est établi en dollars américains, comme l’or et le pétrole, ont reculé, non seulement en raison de la devise, mais aussi des attentes à l’égard de la hausse des taux réels et du relâchement de la réglementation et de la production énergétiques aux États-Unis. Parmi les principaux secteurs de l’indice S&P 500, ceux des banques et des industries ont bondi après les élections, tout comme celui de la consommation discrétionnaire, qui comprend Tesla et le plus grand chef de la direction partisan de Trump, Elon Musk. De plus, Bitcoin a participé aux célébrations. En effet, sa valeur a dépassé 81 000 $, avec des cibles revues dans les six chiffres, faisant écho aux commentaires de M. Trump dans le cadre de la campagne visant à promouvoir l’utilisation de la cryptomonnaie par le gouvernement et le soutien aux entreprises qui œuvrent dans ce secteur. (Bloomberg, 2024).
Seulement deux jours plus tard, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a réduit de 25 points de base ses taux directeurs, ce qui était largement attendu, même si la visibilité quant aux prochaines décisions qui seront prises s’est considérablement estompée. Plus précisément, la Fed sera-t-elle en mesure de continuer à réduire les taux si l’inflation revient, compte tenu du potentiel inflationniste déclaré du programme républicain? Devra-t-elle le faire ? Le taux final prévu (c.-à-d. le niveau le plus bas prévu pour le taux de la Fed au cours de ce cycle de réduction) a augmenté, et la tarification du marché pour les réductions de taux tout au long de 2025 a considérablement diminué. Cela dit, il est possible que le marché surestime l’ampleur, mais surtout, la durée des tarifs imposés par les États-Unis aux partenaires commerciaux étrangers, car des concessions pourraient être négociées rapidement (si l’on se fie aux expériences antérieures avec l’administration Trump). Le premier aboiement d’un gros chien peut être déconcertant, mais il suffit d’offrir un bifteck d’aloyau pour calmer le jeu assez rapidement.
De plus, un dollar américain fort est en soi déflationniste, compte tenu du déséquilibre commercial qui met l’accent sur les importations américaines, mais qui n’est pas particulièrement bon pour les exportations et les bénéfices des sociétés de l’indice S&P 500 qui génèrent en grande partie des revenus étrangers. Un aspect qui reflète cette situation, en plus de l’augmentation générale de la liquidité sur le marché, est celui des sociétés à petite capitalisation, qui sont davantage axées sur le marché intérieur, et de la réalisation de catalyseurs pour libérer leur avantage relatif en matière de valorisation par rapport aux sociétés à grande capitalisation. En particulier, la valeur de petites banques régionales a bondi, ce qui reflète les attentes moins élevées à l’égard des restrictions en matière de capital et la baisse de l’impôt global. Les entreprises industrielles à petite capitalisation profiteront également d’une augmentation des initiatives d’achat protectionnistes, ainsi que de subventions gouvernementales soutenant le retour au pays des chaînes d’approvisionnement existantes.
En ce qui concerne la deuxième moitié du titre de l’article ce mois-ci, le leadership en matière d’actions aux États-Unis est une certitude pour les prochains mois, de notre point de vue à tous. Nous avons fait progresser notre cote des actions canadiennes en raison de l’augmentation prévue de l’activité économique l’an prochain et des avantages nets d’une économie américaine pleinement dynamisée. De plus, nous nous attendons à ce que la Banque du Canada continue de baisser les taux, ce qui, nous l’espérons, atténuera l’incidence des renouvellements de prêts hypothécaires en 2025 et au-delà. Nous sommes particulièrement préoccupés par l’Europe, l’Allemagne en particulier étant un problème, car les tarifs douaniers ayant une incidence sur le secteur automobile et les baisses générales du secteur manufacturier seront un défi clé dans les années à venir. De l’autre côté du globe, les perspectives en Chine demeurent incertaines, car elle est la cible privilégiée de Trump en matière de tarifs douaniers. Cela dit, le gouvernement chinois a déjà réagi à sa victoire en augmentant ses mesures de relance totalisant 10 000 milliards de yuans (environ 1 400 milliards de dollars américains) pour soutenir les gouvernements locaux dans leur gestion de la dette.
En somme, le monde est en train de changer. À certains égards, de façon drastique, et à d’autres, pas tellement. Pour le moment, la confiance est au rendez-vous et la possibilité d’une remontée du cours des actions à la fin de l’exercice est élevée; nous nous positionnons en conséquence. Au moment de la rédaction de cet article, la détermination finale de la majorité des républicains dans la Chambre des représentants se fait attendre : seuls 4 des 18 votes restants sont nécessaires pour l’emporter. Préparez-vous à une année 2025 occupée, tant pour les marchés que pour les investisseurs du monde entier. À BMO Gestion mondiale d’actifs, nous sommes prêts.
Perspectives
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