CETTE SEMAINE AVEC SADIQ

Les marchés ont chuté. Voici ce que vous devez savoir.

Du 6 au 9 août 2024

CETTE SEMAINE AVEC SADIQ

Les marchés ont chuté. Voici ce que vous devez savoir.

Du 6 au 9 août 2024

Commentaire

Récapitulation du marché

  • Les marchés boursiers ont reculé cette semaine parce que le relâchement des statistiques économiques américaines a accentué les inquiétudes quant à la croissance et ouvert la voie à un assouplissement plus énergique à court terme de la Réserve fédérale, même si sa politique monétaire demeure inchangée.
  • L’indice S&P 500 a reculé de 2,1 %, les banques ayant perdu 8 %, tandis que les technologies et la plupart des secteurs cycliques ont également subi de fortes pressions. Le TSX a cédé 2,6 %, avec des points faibles similaires, mais les sociétés sensibles aux taux d’intérêt ont en fait ressenti un certain soulagement et inscrit de solides gains pour la semaine.
  • En fait, le taux des obligations du Trésor à 10 ans s’est effondré à 3,8 %, en baisse de près de 100 pdb par rapport au sommet d’avril, tandis que le taux des obligations du Canada à 5 ans, qui est surveillé de près, a chuté à son plus bas niveau depuis le début de 2023.

Ce qui s’est passé

Les événements des derniers jours sont probablement déjà connus de nombreux lecteurs, mais résumons brièvement les principaux points : Vendredi, un rapport décevant sur l’emploi aux États-Unis a provoqué des chocs sur les marchés. Après avoir passé une fin de semaine à digérer ces données (y compris celles sur la faiblesse de l’indice ISM du secteur manufacturier), les actions ont fortement reculé lundi, les sept magnifiques étant particulièrement touchées, et les titres à valorisation élevée ont perdu de leur élan. Même les titres technologiques qui avaient déclaré des bénéfices positifs, y compris Meta, Apple et Alphabet (Google), ont décroché. Les services financiers ont aussi été touchés, puisqu’une consommation anémique n’est généralement pas bonne pour ce secteur. En fin de compte, il s’agit de la pire journée pour l’indice Dow et l’indice S&P 500 depuis 2022.

Pour faire le point sur ces événements, la première chose, et sans doute la plus importante chose à comprendre, c’est que la réaction a découlé d’une seule pièce du casse-tête : le mauvais rapport sur l’emploi. Les marchés supposent souvent qu’ils peuvent comprendre la situation dans son ensemble en fonction d’un seul élément, mais ce n’est habituellement pas le cas. Il faut plutôt regarder la globalité de la situation, c’est-à-dire tous les éléments qui, ensemble, donnent une meilleure idée de l’économie tout au long de l’année. Vu sous cet angle, il est plus facile de comprendre ce qui s’est passé. Nous avons observé un ralentissement graduel de la consommation depuis au moins trois mois, et j’en ai souvent parlé dans ce rapport. Le passage de la consommation du secteur de la consommation discrétionnaire au secteur des biens de consommation de base est bien réel, et l’épargne a été largement épuisée. Si les marchés s’étaient ajustés graduellement à cette information sur une période de 90 jours, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Au lieu de cela, ils ont réagi, du côté positif, de façon excessive à la relative résilience économique, aussi longtemps qu’ils le pouvaient, puis du côté négatif, ils ont réagi de façon exagérée lorsqu’un mauvais point de données est apparu. En même temps que cette réaction exagérée, le portage du yen s’est affaissé; le partage étant le fait qu’un investisseur emprunte une devise lorsque les taux d’intérêt sont bas et l’utilise pour investir dans une monnaie où les taux sont plus élevés. La faiblesse des taux d’intérêt au Japon a fait en sorte que le yen est récemment devenu la monnaie de portage la plus populaire. Cependant, la décision de la Banque du Japon de relever les taux la semaine dernière a mis fin à l’opération et a entraîné une chute historique des actions japonaises. Cela a été la cerise sur le sunday de tout sur ce qui se passait sur les marchés occidentaux.

Globalement, nous considérons que les marchés et l’économie ne sont pas en aussi mauvaise posture aujourd’hui que le pensent beaucoup d’investisseurs, ni en aussi bonne posture qu’ils le croyaient il y a deux ou trois mois. Nous nous attendons à ce que la liquidation se poursuive dans une certaine mesure, même si la partie la plus extrême de la baisse est peut-être derrière nous. Mardi matin, les marchés ont rebondi comme prévu (sans toutefois revenir complètement sur les baisses du lundi), ce qui nous montre que certains acheteurs profitent du recul, mais aussi que d’autres sont toujours nerveux. À notre avis, ce n’est pas le moment de quitter les marchés et d’attendre, mais plutôt de chercher des occasions.

Conclusion : Toute l’année, les marchés ont surestimé la vigueur de l’économie. Maintenant, ils la sous-estiment probablement.

Ce que peuvent faire les investisseurs

Avant tout, ne réagissez pas de façon excessive. Inutile de paniquer. Une seule donnée, aussi mauvaise soit-elle, n’explique pas tout et un certain repli se justifiait depuis plusieurs mois – ce qui est malheureux, c’est que tout cela s’est produit en quelques jours. Deuxièmement, concentrez-vous sur le long terme. À notre avis, ce serait une erreur de quitter les marchés boursiers maintenant, parce qu’il est notoirement difficile d’anticiper le marché; lorsque l’on tente de rater le pire de la baisse, on risque aussi de rater le meilleur de la hausse. Au contraire, le fait d’acheter à la baisse est souvent une bonne idée, et l’occasion se présente maintenant de passer à des titres malmenés qui n’ont pas participé à la remontée. Il n’y a rien de mal non plus à encaisser des profits lorsque vous faites preuve de prudence et que vous mettez en œuvre une certaine protection dans votre portefeuille tout en conservant vos placements; nous l’avons fait récemment. Ce type de scénario explique pourquoi de nombreux investisseurs se tournent vers des professionnels en placement : nous surveillons plusieurs angles, évitons de tout investir dans une seule opération ou un seul secteur et nous pouvons apporter des ajustements au besoin, sans réagir de façon exagérée aux conditions du marché à court terme.

Conclusion : Ce n’est pas le moment de paniquer. Nous préférons plutôt affronter la tempête et garder les yeux sur le long terme, tout en profitant des périodes de baisse pour acheter.

Ce que cela signifie pour les taux d’intérêt

La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a choisi de maintenir les taux d’intérêt stables, ce qui n’a surpris personne sur les marchés. La vraie nouvelle à ce moment-là, ce sont les observations du président de la Fed, Jerome Powell. M. Powell a indiqué que le mois de septembre pourrait être un moment opportun pour abaisser les taux, mais il ne s’est pas entièrement engagé à le faire en raison de la dépendance aux données de la Fed, ce qui lui donne une porte de sortie en cas de flambée soudaine et inattendue de l’inflation. Le moment clé a été lorsqu’on lui a demandé si le maintien des tendances actuelles entraînerait une baisse des taux en septembre, et sa réponse a été un « oui » avec réserve. De plus, M. Powell a carrément minimisé la possibilité d’une baisse de 50 pdb. Beaucoup de choses ont changé depuis, mais nous avons considéré qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, car ce type de hausse des taux pourrait faire peur aux marchés, puisque l’on suppose que la Fed a commencé trop tard. Juste après la réunion de la Fed, les marchés obligataires ont tenu compte d’une probabilité de près de 100 % de baisse de taux en septembre, ainsi que de deux diminutions supplémentaires avant la fin de l’année. Après les données récentes sur l’emploi, les choses ont considérablement changé, puisqu’il y a maintenant une probabilité de plus de 70 % que le taux augmente de 50 pdb en septembre et que l’on prévoit cinq réductions de taux au total d’ici janvier 2025. Un point de donnée peut faire toute une différence. Cependant, n’oubliez pas que la Fed a dit qu’elle dépendait des données, pas de la date. Il s’agit d’un pont de donnée, et il y en aura d’autres avant septembre. De plus, la règle Sahm est maintenant déclenchée. La règle Sahm dicte qu’une économie est en récession lorsque la moyenne mobile sur trois mois du taux de chômage dépasse de 0,5 % ou plus le taux de chômage moyen mobile sur trois mois le plus bas des 12 mois précédents. Nous pensons qu’une réduction d’urgence du taux d’intérêt, que certains observateurs et politiciens ont réclamé, est peu probable, puisqu’il s’agirait essentiellement d’un aveu d’erreur de la part de la Fed – de plus, la réunion de septembre n’est lieu que dans six semaines environ. Actuellement, nous sommes d’avis qu’une réduction de 25 pdb d’ici septembre est le scénario le plus probable, mais aussi qu’au moins deux autres réductions pourraient avoir lieu d’ici la fin de l’année.

Conclusion : Les marchés ont progressé à la suite des observations de M. Powell, qui semblaient indiquer qu’une baisse des taux en septembre est plus probable que jamais. Cependant, tout ce momentum a disparu lorsque les craintes d’une érosion de l’économie sont apparues le lendemain.

Avis :

Les opinions exprimées par le directeur de portefeuille représentent son évaluation des marchés au moment de la publication. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.

BMO Gestion mondiale d’actifs est une marque de commerce sous laquelle BMO Gestion d’actifs inc. et BMO Investissements inc. exercent leurs activités.

Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus simplifié.

Le présent document est fourni à titre informatif seulement. L’information qui s’y trouve ne constitue pas une source de conseils fiscaux, juridiques ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements doivent être évalués en fonction des objectifs de chaque investisseur. Il est préférable, en toute circonstance, d’obtenir l’avis de professionnels.

Les placements dans les fonds d’investissement peuvent tous comporter des frais de courtage, des frais de gestion et des dépenses (le cas échéant). Les placements dans certaines séries de titres de fonds d’investissement peuvent être assortis de commissions de suivi. Veuillez lire l’aperçu du fonds, l’aperçu du FNB ou le prospectus du fonds d’investissement pertinent avant d’investir. Les fonds d’investissement ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les distributions ne sont pas garanties et sont susceptibles d’être changées ou éliminées.

Pour connaître les risques liés à un placement dans les fonds d’investissement BMO, veuillez consulter les risques spécifiques énoncés dans le prospectus. La série FNB des fonds d’investissement BMO s’échange comme des actions, peut se négocier à escompte à sa valeur liquidative et sa valeur marchande fluctue, ce qui peut augmenter le risque de perte. Les distributions ne sont pas garanties et sont susceptibles d’être changées ou éliminées.

Les fonds d’investissement BMO sont gérés par BMO Investissements Inc., une société de gestion de fonds d’investissement et une entité juridique distincte de la Banque de Montréal.

MC/MD Marque de commerce/marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.

Perspectives

Sadiq Adatia
Sadiq Adatia
Commentaire
12 août 2024
août 2024

Composer avec les montagnes russes du marché

Qu’avons-nous appris depuis la grande dégringolade du marché boursier de la semaine dernière? Quelle serait l’incidence d’un calendrier de réductions de taux accéléré sur le marché obligataire? Et quel est l’état de la course présidentielle américaine maintenant que Kamala Harris a choisi un colistier?
Steven Shepherd profile photo
Commentaire
9 août 2024

Commentaire d’août sur les Portefeuilles FNB BMO : « Rapport spécial : L’effondrement estival ébranle les actifs à risque »

En cas de baisse des marchés, la question essentielle est de savoir s’il s’agit d’un événement à court terme ou du début de quelque chose de plus néfaste.
Sadiq Adatia
Sadiq Adatia
Commentaire
29 juillet 2024
août 2024

Les bénéfices sont-ils à leur sommet? Pourquoi approchons-nous peut-être d’une rotation?

Que faut-il retenir de la dernière série d’annonces de bénéfices? Quelle sera l’incidence de l’ascension de Kamala Harris au sommet du parti démocrate sur la course à la présidence et les marchés?
Sadiq Adatia
Sadiq Adatia
Commentaire
22 juillet 2024
août 2024

M. Biden se retire. Et maintenant?

Que signifie le retrait de M. Biden de la course à la présidence américaine pour les marchés? Compte tenu de la baisse des actions technologiques, les inquiétudes entourant une guerre des puces entre la Chine et les États-Unis sont-elles justifiées? Et la Banque du Canada abaissera-t-elle encore les taux cette semaine?
Point de vue
17 juillet 2024

Politique et profits : Trouver des gains pendant une année électorale

La bonne nouvelle, c’est qu’elle demeure en assez bonne position et que nous ne voyons aucun signe dans le marché qui nous inquiète suffisamment pour justifier une importante aversion pour le risque.
Sadiq Adatia
Sadiq Adatia
Commentaire
15 juillet 2024
août 2024

Est-il temps de remplacer les actions des grandes sociétés technologiques par des actions de sociétés à petite capitalisation?

Les investisseurs devraient-ils envisager de passer aux actions à plus petite capitalisation boursière? Que nous a appris le dernier rapport sur l’IPC au sujet de la probabilité d’une baisse des taux en septembre? Et, le long de la courbe des taux, où les investisseurs devraient-ils chercher des occasions?

Attestation du site Web

Vous accédez maintenant au site Web pour conseillers de BMO Gestion mondiale d’actifs.

Lisez nos modalités.

Cliquez ici pour communiquer avec nous.

Ces renseignements sont uniquement destinés aux conseillers en placement. En acceptant, vous attestez que vous êtes un conseiller en placement. Si vous n’êtes PAS un conseiller en placement, veuillez ne pas poursuivre et consulter le contenu des sections du site destinées aux investisseurs ou aux investisseurs institutionnels. Le site Web a été conçu uniquement dans le but d’informer et non de présenter une description complète des produits ou des services de BMO Gestion mondiale d’actifs. Le rendement passé n’est pas indicatif des rendements futurs. Les renseignements contenus dans ce site ne visent aucunement à donner des conseils de placement et ne doivent pas servir de fondement à des décisions de placement. Les opinions exprimées peuvent changer sans préavis. Les produits et les services de BMO Gestion mondiale d’actifs ne sont offerts que dans des territoires où ils peuvent être légalement vendus. Les renseignements contenus dans ce site ne constituent pas un acte de sollicitation de la part de qui que ce soit en vue de l’achat ou de la vente de fonds d’investissement ou d’un autre produit, service ou renseignement à toute personne résidant dans tout territoire où un tel acte de sollicitation n’est pas autorisé ou ne peut être effectué légalement, ou à toute personne à qui il est illégal de faire une telle sollicitation. Tous les produits et services sont assujettis aux modalités de chaque convention applicable. Il est important de noter que tous les produits, services et renseignements ne sont pas offerts dans tous les territoires à l’extérieur du Canada.