Cette semaine avec Sadiq

La diplomatie tarifaire de Trump : l’or des fous?

Quelles seront les répercussions des tensions politiques et commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne sur les marchés européens? La Chine est-elle toujours dans la mire tarifaire de Trump?

24 février 2025

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Récapitulation du marché

  • Les marchés boursiers se sont en grande partie maintenus cette semaine, malgré peu de données susceptibles de faire bouger l’aiguille de manière importante, avant de se délester à la fin de vendredi. Les tensions géopolitiques et les préoccupations continues liées aux tarifs douaniers n’ont pas aidé.

  • L’indice S&P 500 a clôturé en baisse de 1,7 %, l’ensemble de la consommation discrétionnaire, des banques et des services de communications ayant reculé de plus de 3 %.

  • Le TSX a reculé de 1,3 %, les gains dans les secteurs défensifs ayant été annulés par la faiblesse des technologies et de l’énergie.

Europe

La semaine dernière, il y a eu un changement potentiellement monumental dans les relations entre les États-Unis et l’Europe : le président Trump s’engage maintenant dans un dialogue direct avec le président russe Vladimir Poutine, tout en excluant l’Union européenne (UE) et l’Ukraine des négociations sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Qu’est-ce que cela signifie pour les marchés? Pour commencer, il est important de faire la distinction entre le volet politique et le volet investissement de la question. De toute évidence, Trump n’est pas d’accord avec les dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, et on ne sait toujours pas comment cette situation se réglera, et si elle se réglera. Du côté investissement, cependant, les nouvelles sont meilleures : Les marchés européens ont connu une hausse supérieure à 10 % à un moment donné la semaine dernière. Cet optimisme s’explique de deux façons. Premièrement, il y a ce que les économistes appellent le « dividende de la paix » : la fin potentielle de la guerre entre la Russie et l’Ukraine est perçue comme un dénouement positif pour la région. Deuxièmement, les nouvelles sur les tarifs douaniers pourraient ne pas être aussi mauvaises qu’elles le semblent. Oui, Trump joue dur, comme il l’a fait pour le Canada et le Mexique. Mais en ce qui concerne les tarifs douaniers réciproques, la barre pour que les choses soient « justes », comme le dit Trump, est relativement facile à franchir, et les dirigeants européens envisagent déjà de réduire leurs propres tarifs douaniers sur les produits américains. Je dirais que, malgré sa réputation, Trump ne punit pas les principaux partenaires commerciaux des États-Unis comme on le craignait. Pour Europe, il avance des chiffres élevés, comme un éventuel tarif de 25 % sur les importations d’automobiles. Cependant, les marchés pourraient se constituer une immunité contre le discours de Trump, puisqu’ils croient que la situation commerciale dans l’Union européenne sera réglée – ou du moins reportée – à peu près de la même façon qu’en Amérique du Nord.

Conclusion : Nous ne pouvons pas attribuer une probabilité nulle au pire scénario de relations entre les États-Unis et l’Union européenne, et il est vraisemblable que Donald Trump imposera de nouveaux tarifs, mais ils ne seront probablement pas aussi punitifs pour l’économie européenne que certains le craignaient.

Chine

Depuis l’annonce des nouveaux tarifs douaniers de 10 % imposés par les États-Unis sur les biens chinois au début de février, le ton de Donald Trump à l’égard de la Chine a sans doute été plus modéré qu’à l’égard de l’Union européenne – il a récemment dit qu’un accord avec Beijing était « possible » et qu’il a de très bonnes relations avec le président Xi. Cette situation cadre avec celle d’une administration qui est peut-être plus favorable au commerce que ce à quoi beaucoup s’attendaient. Bien entendu, en 2018, Donald Trump avait également eu des paroles élogieuses pour le président Xi avant d’adopter des tarifs douaniers rigoureux. Il est important que les marchés ne se laissent pas appâter par un faux sentiment de sécurité, parce que l’on ne sait pas trop ce que la Chine peut faire pour plaire à Trump, contrairement à ses alliés comme le Canada et l’Union européenne; elle n’importera pas d’avions de chasse fabriqués aux États-Unis, par exemple. Elle peut importer certaines marchandises comme le soja et le maïs, mais celles-ci ont une incidence relativement minime sur l’économie et ne devraient pas permettre de résorber le déficit commercial de 1 000 milliards de dollars des États-Unis, dont une grande partie est due à la Chine. Dans l’ensemble, on ne sait pas exactement où tout cela va nous mener. Il est possible que l’objectif de Donald Trump soit de signer un accord commercial et qu’il passe ensuite à autre chose – c’est ainsi que l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) a été conclu. Mais, tout comme Donald Trump a maintenant dénigré cet accord, il est possible qu’il dénigre aussi tout accord conclu avec la Chine.

Conclusion : Nous restons optimistes à l’égard de nos perspectives pour la Chine, mais l’avenir des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine demeure incertain, notamment en raison du chaos que Trump sème souvent dans les négociations.

Or

L’or a poursuivi son ascension en 2025, les prix ayant maintenant atteint 2 900 $ US l’once. Nous restons optimistes à l’égard des métaux précieux et nous continuons de croire qu’ils ont un rôle à jouer dans les portefeuilles. De façon générale, deux facteurs rendent l’or attrayant. Premièrement, il a affiché un bilan Teflon au cours des dernières années en se comportant bien pendant les périodes de hausse des taux d’intérêt, de pause des banques centrales et de réductions des taux. Cette apparente immunité à l’égard du cycle macroéconomique en fait un actif unique, et compte tenu de l’incertitude persistante entourant les tarifs douaniers de Trump et les perspectives économiques, les prix de l’or devraient continuer de grimper. Deuxièmement, ce qui rend l’or attrayant est la tendance persistante des banques centrales des marchés émergents (ME) à diversifier leurs placements en investissant ailleurs que dans les actifs en dollars américains. L’or est le meilleur moyen de le faire, car il n’est pas aussi directement influencé par la politique américaine que les actions ou les obligations du Trésor. Dans l’ensemble, l’or présente des facteurs positifs qui se sont avérés étonnamment solides, et le contexte demeure favorable, même en tenant compte de sa belle performance des derniers mois.

Conclusion : Nous pensons que l’or a un rôle à jouer dans les portefeuilles et nous nous attendons à ce que les données fondamentales qui alimentent son rendement se maintiennent.

Positionnement

Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le plus récent rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Les crises, une occasion en or pour les adeptes de la gestion active.

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