Commentaire
Exploration d’idées sur les bénéfices et les marchés émergents
Cette semaine avec Sadiq
29 janvier 2024
Récapitulation du marché
Les marchés ont poursuivi leur solide début d’année, car l’inflation et la croissance ont coopéré.
L’indice S&P 500 a progressé de 1,1 %; les secteurs de l’énergie et des services de télécommunications se sont redressés de plus de 4 %, tandis que la consommation discrétionnaire a été à la traîne. À un moment donné, l’indice a atteint des sommets inégalés en montant de plus de 30 % par rapport au creux d’octobre 2022, un niveau qui avait été établi dans un contexte d’attente généralisée d’une récession aux États-Unis. L’indice TSX a progressé de 1 % au cours de la semaine.
Les données sur la croissance au quatrième trimestre sont maintenant connues : l’économie américaine a clôturé 2023 en alignant un sixième trimestre consécutif de croissance à un niveau de 2 % ou plus et en faisant presque fi des attentes d’une récession et du resserrement de plus de 500 pdb de la Fed. Au quatrième trimestre, la hausse inattendue de 3,3 %, en taux annualisé, a été en grande partie attribuable aux échanges commerciaux et aux stocks, mais la demande intérieure finale a continué de se maintenir à un solide niveau de 2,7 % et a maintenant augmenté de 3 % au cours de la dernière année.
Bénéfices
Voici venue encore une fois la période de publication des résultats, et nous nous attendons à ce que les sociétés soient pénalisées pour leur mauvais rendement et récompensées pour leur bon rendement, ce qui n’est pas toujours le cas. La semaine dernière, Tesla a été durement touchée en raison de l’insuffisance des bénéfices enregistrés, tandis que Nvidia a annoncé des nouvelles positives pour les commandes et le potentiel haussier, ce qui a fait bondir son action au-delà des 600 $ par action. C’est une histoire remarquable, étant donné qu’à 450 $, certains investisseurs se demandaient déjà si toutes les bonnes nouvelles avaient déjà été prises en compte; de toute évidence, ce n’était pas le cas. Parallèlement à la publication des bénéfices, les investisseurs examineront les données d’un trimestre à l’autre et les faits qui les sous-tendent pour savoir si l’économie s’affaiblit et, le cas échéant, à quelle vitesse – pour l’instant, les consommateurs semblent toujours dépenser. Nous nous attendons à ce que les bénéfices à venir soient davantage l’histoire de chaque société plutôt que d’un secteur. Cela dit, nous croyons que les secteurs de l’énergie et de la technologie sont probablement les mieux positionnés pour tirer parti des tendances macroéconomiques et réaliser de solides bénéfices.
Conclusion : Si les entreprises obtiennent de solides résultats dans un contexte d’affaiblissement graduel de l’économie, elles seront probablement récompensées par les investisseurs.
Inde
Ces derniers jours, je me suis rendu en Inde à la recherche d’occasions et, pendant le temps que j’y ai passé, certaines nouvelles intéressantes ont été annoncées : le marché boursier indien a surpassé celui de Hong Kong pour devenir le quatrième marché boursier en importance dans le monde1. Les investisseurs devraient-ils pondérer plus fortement l’Inde dans leurs portefeuilles de marchés émergents? Oui, à ce stade-ci, nous pensons que l’Inde est peut-être un marché sous-évalué. Il y a deux côtés à la médaille : le pessimisme à l’égard de la Chine et l’optimisme à l’égard de l’Inde. En ce qui concerne la Chine – et, par conséquent, le marché boursier de Hong Kong –, le pessimisme est largement ancré en ce moment, et divers risques subsistent, notamment la faiblesse du secteur immobilier et les tensions avec Taïwan. Inversement, l’Inde possède une économie florissante et la plus grande population du monde, y compris une classe moyenne en croissance. La continuité politique est également probable, ce qui signifie que ceux qui investissent directement à l’étranger peuvent avoir l’assurance qu’il est peu probable que le contexte réglementaire et politique change radicalement. Ici, sur le terrain, il y a des signes positifs partout : par exemple, de nouvelles infrastructures comme des ponts et un meilleur réseau routier signifient que les gens passeront moins de temps coincés dans la circulation, ce qui pourrait améliorer la productivité tout en donnant aux consommateurs plus de temps pour sortir et dépenser. Au cours de ma visite, j’ai également eu l’occasion de m’entretenir avec des représentants du bureau du président et du milieu des affaires de Mumbai, qui sont tout aussi optimistes à l’égard des dépenses de consommation.
Conclusion : À mesure que la classe moyenne de l’Inde croîtra, les dépenses discrétionnaires de ce pays augmenteront aussi, ce qui est un bon signe pour l’avenir de l’économie indienne.
Taux d’intérêt
La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) s’est jointe à d’autres banques centrales pour maintenir sa politique monétaire au lieu de baisser les taux d’intérêt. Les marchés comprennent-ils bien le message ou seront-ils encore surpris si des baisses de taux ne sont pas pour bientôt? À notre avis, les investisseurs souffrent d’une forme d’amnésie sélective : ils comprennent bien le message du jour, mais ils l’oublient rapidement pour revenir à des attentes plus optimistes. Dans son annonce, la BCE a déclaré qu’elle commencerait probablement à baisser les taux cet été. À l’instar de la Réserve fédérale américaine (la Fed), la question n’est pas tant de savoir si la BCE procédera à des baisses, mais à quel moment. La Fed s’est abstenue d’établir un échéancier ferme : elle rappelle constamment aux marchés que ses décisions dépendent des données et qu’elle agira lorsque l’économie le justifiera. Pour le moment, les données économiques continuent d’indiquer une résilience. Pour sa part, la Banque du Canada semble adopter une position plus ferme que prévu, compte tenu de la faiblesse de la consommation et de l’endettement des Canadiens. À notre avis, de toutes les grandes banques centrales, c’est elle qui a les meilleures raisons de baisser les taux, mais elle a apparemment décidé de se retenir. Ni la Banque du Canada ni aucune autre banque centrale ne veut commettre d’erreurs de politique et, parfois, les chiffres sont rassurants.
Conclusion : La Banque du Canada n’a pas besoin d’attendre que la Fed baisse les taux, mais il est possible qu’elle le fasse.
Positionnement
Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le plus récent rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Décrypter le code de la Fed.
Perspectives des marchés pour 2024 de BMO Gestion mondiale d’actifs
Dans cette vidéo d’une heure, je suis accompagné de six gestionnaires de portefeuille – qui se spécialisent dans les obligations, les dividendes, les soins de santé, l’immobilier, les services financiers et la technologie – pour discuter de ce qui pourrait attendre les marchés au cours de la prochaine année, y compris les risques et les occasions potentiels.
Perspectives
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