CETTE SEMAINE AVEC SADIQ

Pourquoi les consommateurs américains tiennent-ils bon, et les Canadiens non

02 juillet 2024

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Récapitulation du marché

  • Les marchés ont traversé avec succès le premier semestre de 2024, malgré l’incertitude sur un certain nombre de fronts. Le contexte macroéconomique général signale une croissance solide, mais inférieure au potentiel, des pressions inflationnistes persistantes et des banques centrales réticentes à se tourner vers un assouplissement généralisé.

  • Les actions américaines des secteurs des technologies et des services de communication ont maintenu leur élan et ont sans doute constitué la catégorie d’actif la plus solide jusqu’à la mi-2024. Ces deux secteurs ont progressé de près de 30 % dans l’indice S&P 500 après avoir enregistré des gains de plus de 50 % l’an dernier.

  • Les actions canadiennes n’ont pas été en mesure de rivaliser avec l’indice S&P 500 – elles ne sont tout simplement pas exposées à ce qui fonctionne. Bien qu’il y ait eu des difficultés – les résultats publiés par les banques ont été décevants et le secteur des télécommunications a été à la baisse –, le TSX a tout de même réussi à enregistrer un gain de 4 % avec l’aide du secteur des ressources.

Consommation

Au moment où nous franchisons la moitié de l’année, quelle est la situation des consommateurs? La situation est différente au Canada et aux États-Unis. Au sud de la frontière, on pourrait dire que le consommateur est résilient, mais il y a des signes de ralentissement. Les habitudes de consommation ont changé, certains consommateurs étant devenus plus sensibles aux prix, en particulier dans les secteurs des voyages et des achats de luxe. Malgré cet ajustement, ils dépensent toujours, ce qui devrait continuer de stimuler l’économie et de soutenir la croissance des bénéfices. Au Canada, le ralentissement de la consommation a été plus prononcé. En général, les Canadiens sont plus endettés que les Américains, ce qui signifie que des taux d’intérêt plus élevés, surtout dans le marché de l’habitation, auront une plus grande incidence sur leur portefeuille. C’est pourquoi nous avons observé un ralentissement plus prononcé de la consommation ici, et pourquoi l’inflation a diminué plus rapidement au Canada qu’aux États-Unis. Le calendrier des réductions de taux d’intérêt intéressera grandement les consommateurs des deux côtés de la frontière. Si la Banque du Canada (BdC) va de l’avant avec les deux ou trois baisses de taux prévues en 2024, cela procurera un certain soulagement aux consommateurs canadiens. Aux États-Unis, il est peu probable que la Réserve fédérale (la Fed) réduise les taux plus d’une fois cette année, à notre avis, mais le rendement supérieur des marchés boursiers américains par rapport au marché canadien a donné aux consommateurs américains une certaine marge de manœuvre.

Conclusion : La consommation aux États-Unis ralentit, mais demeure relativement résiliente, tandis que la consommation au Canada est plus malmenée par la hausse des taux d’intérêt.

Marchés émergents

À la fin de la semaine dernière, je suis revenu d’une visite de collecte d’informations en Chine, un peu comme le voyage en Inde que j’ai fait en janvier. Le moment de ces voyages n’est pas une coïncidence, car la rotation potentielle des marchés émergents (ME) a été un sujet brûlant pour certains investisseurs cette année. La récente élection en Inde nous a rappelé la stabilité politique relative du pays (malgré l’incapacité du premier ministre Narendra Modi à former un gouvernement majoritaire, comme la plupart des observateurs s’y attendaient). À long terme, la plupart des indicateurs soutiennent l’opinion selon laquelle l’Inde est en forte croissance : sa population est la plus importante au monde, avec plus de 1,4 milliard d’habitants1, sa classe moyenne est jeune et en croissance et il est probable que les investissements importants dans les infrastructures stimuleront sa productivité. Les valorisations représentent peut-être un certain risque à court terme, mais nous considérons l’Inde comme une position à long terme. De son côté, la Chine a certainement connu des difficultés à court terme, notamment le secteur de l’immobilier qui est en difficulté, les dépenses de consommation plus faibles que prévu et les tensions commerciales avec les États-Unis qui ne devraient pas diminuer, peu importe qui remportera l’élection présidentielle. Les différences de dynamique entre l’Inde et la Chine nous incitent davantage à privilégier l’Inde à court terme, et nous nous attendons à ce que nos portefeuilles augmentent la pondération de ce pays dans les marchés émergents au troisième trimestre. Cela dit, les valorisations en Chine sont très attrayantes en ce moment, au point où nous préférons sous-pondérer le reste des marchés émergents (hors Chine et Inde) afin d’augmenter notre surpondération de l’Inde tout en maintenant notre exposition à la Chine.

Conclusion : Nous sommes optimistes quant aux perspectives de croissance de l’Inde, mais cela ne signifie pas que nous abandonnons la Chine à long terme.

Élections aux États-Unis

Le débat de la présidence américaine de la semaine dernière a semblé susciter plus d’intérêt que d’habitude de la part des médias et du public. Avant le débat, les commentaires négatifs de Donald Trump à l’égard du président Biden avaient allégé le fardeau de preuve de Biden, malgré la tentative de dernière minute de Trump de qualifier Biden d’habile débatteur. Les médias semblaient s’entendre pour dire que Biden n’avait pas répondu aux attentes des démocrates et que Trump avait offert la meilleure performance malgré de nombreuses fausses déclarations. De nombreux rapports ont également souligné l’insatisfaction de bien des électeurs à l’égard des deux candidats et ont avancé l’hypothèse que Biden pourrait être remplacé par un autre candidat démocrate, comme le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom. Les marchés ont à peine progressé le lendemain matin, mais ils ont clôturé en légère baisse, ce qui a eu un effet relativement faible dans l’ensemble. Nous surveillerons les sondages pour voir si le débat a influencé considérablement l’opinion publique. Pour le moment, cependant, ce que nous devons retenir, c’est que, malgré la réaction assez calme des marchés, le débat pourrait marquer le début de la volatilité liée aux élections, surtout si un changement de candidat pour les démocrates devient une possibilité réelle. Néanmoins, nous nous attendons à ce que cette volatilité se poursuive jusqu’en novembre.

Conclusion : On ne sait toujours pas si le débat fera changer les résultats des sondages, mais dans un cas comme dans l’autre, nous nous attendons à ce que la volatilité liée aux élections s’accélère sur les marchés dès maintenant.

Positionnement

Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le dernier rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Passez au point neutre : arguments pour une prudence optimiste.

Sources

1“UN DESA Policy Brief No. 153: India overtakes China as the world’s most populous country.” United Nations Department of Economic and Social Affairs, April 24, 2023

Avis

Les opinions exprimées par l’auteur représentent son évaluation des marchés au moment où elles ont été exprimées. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.

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