Cette semaine avec Sadiq
Trump et l’Europe : une recette pour semer la confusion sur les marchés?
L’intention du gouvernement allemand d’investir dans les infrastructures et la défense modifie-t-elle les perspectives pour l’Europe? Quelle est la situation actuelle entre les États-Unis, le Canada et le Mexique pour ce qui est des tarifs
10 mars 2025
Récapitulation du marché
Les marchés boursiers ont chuté cette semaine en raison de la guerre commerciale intermittente entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux.
L’indice S&P 500 a reculé de 3,1 %, les banques, l’énergie et la consommation discrétionnaire enregistrant les baisses les plus marquées, tandis que les secteurs défensifs (comme la santé et les biens de consommation de base) ont mené le bal.
L’indice TSX a reculé de 2,5 %, la faiblesse des technologies l’emportant sur les gains dans les télécommunications et les biens de consommation de base.
Europe
Les obligations allemandes reculent complètement après que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a annoncé son intention d’investir dans les infrastructures et la défense. Cela représente-t-il un point de bascule pour l’Europe? À l’heure actuelle, notre exposition aux marchés de l’ensemble de l’Europe, de l’Australasie et de l’Extrême-Orient (EAEO) est neutre, ce qui représente une amélioration par rapport au mois dernier. Cela s’explique en partie par le fait que la situation semble s’améliorer dans les pays comme la France, où l’incertitude politique a fini par causer moins d’instabilité que prévu initialement. L’Allemagne se trouve dans une situation imprévisible, compte tenu des menaces que représentent les tarifs douaniers de Trump et la concurrence croissante de la Chine pour son secteur de l’automobile. La bonne nouvelle, c’est que la situation commence à se stabiliser : les indices des directeurs d’achats (PMI) n’augmentent pas nécessairement, mais ils ne se contractent plus. Le gouvernement allemand modifie également ses règles sur l’endettement pour exempter les dépenses de défense. Cela est important, car l’une des exigences de Trump est l’augmentation des dépenses de défense de ses alliés de l’OTAN, et en supposant que l’Allemagne y donne suite, cela pourrait jouer à son avantage dans les négociations sur les tarifs douaniers. Dans l’ensemble, nous ne dirions pas encore que l’Allemagne est à la hausse, mais les perspectives semblent s’améliorer. Les tensions entre Trump et le président ukrainien Zelenskyy représentent certainement un risque pour le continent, et nous ne croyons pas que les risques géopolitiques en général sont pleinement pris en compte sur les marchés. Pour le moment, nous pensons qu’une approche attentiste est logique : depuis le début de l’année, les marchés européens ont surpassé les États-Unis et le Canada, et les valorisations sont si élevées partout ailleurs que l’Allemagne et l’ensemble des marchés internationaux pourraient commencer à être attrayants.
Conclusion : Pour le moment, nous sommes neutres à l’égard de la région de l’EAEO, mais l’Europe a certaines raisons d’être optimiste.
Tarifs douaniers
Le feuilleton des tarifs douaniers continue de se dérouler. Depuis la semaine dernière, les nouveaux tarifs douaniers de 25 % imposés par Trump sur les marchandises canadiennes et mexicaines sont entrés en vigueur, le Canada et le Mexique ont annoncé des contre-tarifs, et Trump a signé un décret reportant la mise en œuvre des tarifs douaniers sur toutes les marchandises couvertes par l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) au 2 avril. Ce report, qui procure un soulagement temporaire, ne s’applique qu’à environ un tiers des importations américaines en provenance du Canada et à la moitié des importations américaines en provenance du Mexique1. Inutile de dire que la situation n’est pas bonne. Nous continuons de croire qu’il est peu probable que des tarifs douaniers généraux de 25 % soient imposés à long terme, mais il ne semble pas que la situation sera réglée aussi rapidement que nous l’avions espéré. Trump semble vouloir cibler le Canada plus particulièrement, et sa justification des tarifs continue de changer; par exemple, le Mexique est un pays beaucoup plus dangereux pour des choses comme le fentanyl, mais le Canada continue d’être pointé du doigt de toute façon. Le Canada a eu raison de riposter, mais la question est de savoir comment aborder la situation à l’avenir. Trump a montré qu’il était prêt à reporter les tarifs douaniers, mais la vérité, c’est que personne ne connaît son objectif – peut-être qu’il ne le connaît pas lui-même. Notre situation politique interne complique également les choses, car Justin Trudeau n’a rien à perdre et peut donc adopter une position plus audacieuse. L’incertitude demeure le thème dominant.
Conclusion : À long terme, nous nous attendons à ce que les tarifs douaniers ciblent certains segments plus que d’autres, mais on ne sait toujours pas combien de temps prendra le processus.
Département de l’efficacité gouvernementale
Depuis l’investiture de Donald Trump, le nouveau département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) dirigé par Elon Musk a licencié des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers, de travailleurs de l’administration publique américaine. Cela aura-t-il une incidence importante sur la croissance économique aux États-Unis à un moment donné? À ce stade-ci, il est trop tôt pour le dire. Le rapport sur l’emploi publié récemment pour février montre que l’économie a créé 151 000 emplois – en tenant compte d’une diminution de 10 000 emplois au sein du gouvernement fédéral – mais ces données ne comprennent pas les licenciements massifs qui ont eu lieu après la deuxième semaine de février, soit lorsque le sondage a été mené2. Selon nous, les pertes d’emplois au sein du gouvernement fédéral pourraient avoir des répercussions économiques à un moment donné, mais il est difficile d’en connaître l’ampleur, d’autant plus que l’on ignore quels types de postes ont été supprimés et si les contrats fédéraux avec des entreprises du secteur privé seront touchés. Musk a également proposé de privatiser un large éventail d’entités gouvernementales, dont Amtrak et le U.S. Postal Service. Des changements de ce genre auraient des répercussions beaucoup plus importantes. Pour le moment, une seule chose est sûre : les gens qui sont sans emploi devront réduire leurs dépenses, ce qui signifie qu’ils ne participeront pas autant à l’économie. L’incidence que cela aura sur les dépenses globales et la confiance des consommateurs reste à déterminer.
Conclusion : La réduction de l’effectif fédéral américain par le DOGE aura probablement des répercussions négatives sur l’économie, mais nous sommes encore en train d’en évaluer l’ampleur.
Positionnement
Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le plus récent rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Les crises, une occasion en or pour les adeptes de la gestion active.
Perspectives
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