Cette semaine avec Sadiq
Le feuilleton sur les tarifs douaniers se poursuit
Une guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada est-elle imminente ou Trump est-il encore en train de négocier?
03 mars 2025
Récapitulation du marché
Les marchés boursiers ont reculé cette semaine, les préoccupations liées aux tarifs douaniers continuant de peser sur la confiance des investisseurs. Le dernier mot – qui sait où nous en serons d’ici mardi – est que la date butoir du 4 mars pour la mise en place d’un large éventail de tarifs douaniers au Canada et au Mexique tient toujours, mais les menaces ont également été élargies à l’Europe.
L’indice S&P 500 a reculé de 1,0 % au cours de la semaine et le TSX a encore gagné 1,0 %. La nature intermittente des menaces tarifaires américaines commence à frustrer considérablement les marchés, les entreprises et les banques centrales.
Plus cette situation perdure, plus il est probable que les conditions économiques et financières favorables s’enlisent dans l’incertitude – cela commence peut-être à se voir.
Tarifs douaniers
Après la diffusion d’informations contradictoires quant à la possibilité d’un report de la date de mise en application de nouveaux tarifs douaniers de 25 % sur les marchandises en provenance du Mexique et du Canada, le président américain, Donald Trump, a affirmé jeudi dernier que ces tarifs entreraient en vigueur le 4 mars. La situation demeure stable, mais il est clair qu’une entente entre le Canada et les États-Unis en vue d’éviter une guerre commerciale n’est pas aussi simple que certains l’avaient prévu, sinon elle serait déjà conclue. Ce qui est particulièrement inquiétant, ce sont les commentaires de Trump laissant entendre que le Mexique a été un meilleur partenaire que le Canada. Nous continuons de croire qu’il y aura probablement un tarif supplémentaire sur les marchandises canadiennes et que le tarif de 25 % ne tiendra pas à long terme mais pourrait être appliqué à court terme. Nous nous attendons également à ce que l’énergie canadienne soit en grande partie épargnée ou assujettie à un tarif beaucoup moins élevé parce qu’elle est trop importante pour l’économie américaine. En fin de compte, nous pensons que Trump est encore en train de négocier, et la sévérité des tarifs douaniers dépendra de ce que le Canada est prêt à laisser aller. Des tarifs plus ciblés, comme ceux de 25 % imposés sur l’acier et l’aluminium canadiens, constituent une autre possibilité. Outre l’Amérique du Nord, les menaces de Trump à l’égard de l’Europe, y compris l’imposition possible d’un tarif douanier de 25 %, s’intensifient, et le président a déjà dit qu’il doublera le tarif douanier de 10 % déjà annoncé sur les marchandises en provenance de la Chine. Nous continuons de croire que la proposition de Trump d’imposer des tarifs douaniers de 60 % à la Chine est improbable, mais nous nous attendons à ce que les tarifs à l’encontre de ce pays continuent d’augmenter au fil du temps. L’incertitude demeure le thème clé.
Conclusion : Trump utilise les tarifs douaniers comme outil de négociation, et il est probable qu’il continuera d’exercer des pressions tant qu’il croira pouvoir obtenir des concessions supplémentaires d’autres pays, y compris le Canada.
Société à petites capitalisations
Récemment, la confiance des investisseurs à l’égard des sociétés à petites capitalisations a chuté par rapport aux sociétés à grande capitalisation. Quelle est la cause de cette perte de confiance? Nous voyons trois raisons principales. Premièrement, les réductions d’impôt et la déréglementation attendues de l’administration Trump ne se sont pas encore concrétisées; les deux seraient probablement de bonnes nouvelles pour les sociétés à petites capitalisations. Deuxièmement, les tarifs douaniers, les taux d’intérêt et la conjoncture économique dans son ensemble suscitent une grande incertitude. Enfin, une certaine faiblesse se profile à l’horizon pour la consommation. Tous ces facteurs combinés suffisent à miner la confiance des investisseurs. Cependant, nous restons convaincus que les sociétés à petites capitalisations rattraperont leur retard durant l’année. En fait, nous avons déjà observé une certaine rotation des mégacapitalisations vers le reste du marché, en particulier vers les sociétés de valeur. Dans l’ensemble, les petites capitalisations ont assez bien résisté aux replis plus importants des marchés. Il convient toutefois de noter que ce sont les sociétés à petite capitalisation de qualité auxquelles nous faisons référence, et non les sociétés à petite capitalisation en général. En réalité, beaucoup de petites capitalisations ne sont pas d’excellentes sociétés du point de vue des données fondamentales. Il peut donc être avantageux de diviser les petites capitalisations en segments encore plus petits afin de déterminer quelles sociétés sont les mieux placées pour dégager un rendement supérieur.
Conclusion : La rotation vers les petites capitalisations prendra probablement du temps, mais nous restons optimistes à l’égard de leurs perspectives, en particulier pour les sociétés de qualité.
Nvidia
Les bénéfices très attendus de Nvidia pour le quatrième trimestre ont été annoncés la semaine dernière et, malgré des revenus records, la société n’a pas réussi à répondre aux attentes élevées du marché, ce qui a entraîné un repli de l’action de plus de 8 %1. Comme je l’ai déjà mentionné, nous avons acheté certaines options dans nos portefeuilles comme protection pour l’indice des semi-conducteurs dans son ensemble (qui inclut Nvidia). Le but était de nous mettre à l’abri des bénéfices de Nvidia et des facteurs X tels que DeepSeek, et elles nous ont très bien servis à cet égard. La réaction initiale du marché à l’annonce de Nvidia a été faible, ce qui a semblé positif pour certains. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un signe négatif, parce que l’absence d’agitation signifiait que les investisseurs n’étaient pas très enthousiastes à propos des résultats. Compte tenu de la conjoncture, cela finit normalement par alimenter les pressions de vente. En fait, le lendemain matin, je suis passé devant le bureau des membres de mon équipe avant l’ouverture du marché et je leur ai dit que je pensais que Nvidia ne réussirait pas à maintenir ces gains. En fin de compte, j’avais raison. Les résultats actuels de Nvidia sont en fait solides – ce sont les attentes qui posent problème, car les investisseurs sont habitués à ce que la société dépasse de loin les prévisions des analystes. Autrement dit, un ratio cours-bénéfice élevé est plus préoccupant dans un contexte de volatilité élevée. Dans l’ensemble, il n’est pas particulièrement surprenant que l’action de Nvidia ait éprouvé des difficultés étant donné que la barre à franchir est très haute. C’est exactement pour cette raison que nous avons mis en œuvre une certaine protection dans nos portefeuilles.
Conclusion : Nous croyons que l’histoire de l’IA se poursuivra, mais les attentes élevées du marché commencent maintenant à se dissiper.
Positionnement
Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le plus récent rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Les crises, une occasion en or pour les adeptes de la gestion active.
Perspectives
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