Cette semaine avec Sadiq
Le peuple américain a voté. Quelles sont les prochaines étapes?
04 novembre 2024
Récapitulation du marché
Les marchés boursiers ont cédé une partie de leurs gains cette semaine pendant qu’une foule de données économiques et les résultats des bénéfices étaient publiés à l’approche des élections américaines.
L’indice S&P 500 a reculé de 1,4 %, tandis que les technologies ont cédé plus de 3 %.
Bien que le rapport sur l’emploi d’octobre ait été assombri par la distorsion des données attribuable aux ouragans, la situation globale est la suivante : l’économie continue de croître à un rythme soutenu (2,8 % au troisième trimestre) et l’inflation continue de s’atténuer.
Élections aux États-Unis :
Tôt mercredi matin, alors que les votes étaient comptabilisés et que les résultats du collège électoral se précisaient, les organes de presse ont annoncé que l’ancien président Donald Trump retournerait à la Maison-Blanche. Par ailleurs, le Sénat américain basculera aux mains des républicains, tandis que la Chambre des représentants, dont le contrôle n’avait pas encore été décidé mercredi matin, semble également pencher en leur faveur. Bien que l’issue de l’élection se soit révélée aussi serrée que l’indiquaient les sondages, la course présidentielle s’est déroulée en grande partie comme nous l’attendions, le vent ayant apparemment tourné en faveur de Donald Trump au cours des dernières semaines. S’il y a bien eu une surprise le soir des élections, c’est la possibilité d’une « vague rouge », les républicains étant en passe de prendre le contrôle de la Maison-Blanche et des deux chambres du Congrès. Jusqu’à présent, les marchés ont réagi positivement : les services financiers, les cryptomonnaies et même le dollar américain – dont la valeur est susceptible de baisser en raison des politiques commerciales de l’administration Trump, qui prévoient des tarifs élevés – se sont tous redressés au début de la séance. À l’inverse, le prix du pétrole a reculé en raison de l’objectif déclaré de Donald Trump d’augmenter l’offre et l’or a baissé en raison de la vigueur du dollar américain et de la perception selon laquelle il est moins nécessaire de s’en servir pour se protéger contre l’incertitude. Le marché obligataire a également connu une certaine négativité, le taux de rendement des obligations du Trésor à 10 ans ayant bondi à 4,4 %, contre 4,28 % la veille1.
Soulignons que le plan économique de Donald Trump, qui prévoit notamment des réductions d’impôts pour les entreprises, est susceptible d’être mis en œuvre rapidement, car, selon la Constitution, il ne peut exercer qu’un mandat de quatre ans, étant donné qu’il en a déjà effectué un autre. Nous nous attendons à ce que cela contribue à donner de l’élan aux segments du marché qui avaient été à la traîne, y compris les petites capitalisations, et à alimenter davantage la rotation vers les titres cycliques dont j’ai déjà parlé. Nos portefeuilles sont bien positionnés dans ce type de contexte de marché : avant les élections, nous surpondérions déjà les actions et les États-Unis, et nous avions déjà réalisé des opérations sur titres cycliques.
Bien que l’économie américaine demeure solide et que les premières réactions du marché au résultat des élections aient été positives, les investisseurs ne doivent pas faire preuve de complaisance. L’approche de Donald Trump en matière de relations internationales sera probablement très différente de celle du président Joe Biden. Les marchés chinois pourraient éprouver des difficultés sous l’effet des politiques commerciales de Donald Trump. Il est également possible que les risques géopolitiques augmentent sous l’administration Trump, notamment en ce qui concerne la guerre russo-ukrainienne et le conflit au Moyen-Orient. Les investisseurs devraient surveiller de près la situation, et c’est notamment pour cette raison que nous voulons conserver des couvertures défensives dans nos portefeuilles, notamment l’or.
Conclusion : La victoire de Donald Trump semble préparer les marchés à une remontée au quatrième trimestre, même si les investisseurs doivent être conscients du risque géopolitique potentiel accru qui pourrait survenir dans les mois et les années à venir.
Bénéfices
Les bénéfices du troisième trimestre continuent d’être publiés et les résultats sont globalement bons, même si quelques prévisions ne sont pas aussi encourageantes. C’est particulièrement vrai dans le secteur des technologies, où la barre est très élevée et où les bons résultats ne sont pas suffisants pour donner un coup de pouce aux cours boursiers : la semaine dernière, Meta et Microsoft ont reculé, même si leurs données étaient solides. Il est de plus en plus évident que la croissance des bénéfices des sociétés technologiques ne répondra probablement pas aux attentes élevées des investisseurs, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la volatilité. Amazon, quant à elle, a relevé les attentes, et le marché l’a récompensée, tandis qu’Apple a à peine bougé. Nous surveillons également le secteur des véhicules électriques (VE), qui a récemment connu plusieurs événements importants. D’abord, Tesla parle de plus en plus de covoiturage sans conducteur, ce qui contribue à alimenter sa valorisation élevée, même si cette vision pourrait prendre bien des années avant de se concrétiser. Tesla n’appartient pas à proprement parler au secteur des technologies, mais elle est souvent traitée comme telle, ce qui peut signifier que ses ratios sont plus élevés. Par contre, les fabricants d’automobiles ordinaires comme Ford et General Motors exigent des ratios beaucoup plus bas. Pour la suite des choses, la question qui se pose toujours pour les sociétés technologiques est la suivante : quelle est la prochaine étape? La réaction de Tesla à la concurrence chinoise a été de réduire les prix de ses véhicules, ce qui a entraîné une baisse de l’action, mais, maintenant, les perspectives renouvelées des véhicules sans conducteur ont ravivé l’intérêt des investisseurs. Si les sociétés technologiques n’arrivent pas à soutenir ce type de développements nouveaux et passionnants, qui favorisent des ratios plus élevés, il est probable que nous verrons plus de prises de bénéfices et de rajustements de prix. Les nouveaux tarifs douaniers sur les VE chinoises pourraient également avoir de vastes conséquences. L’augmentation des achats de VE exercerait des pressions à la baisse sur les prix du pétrole, mais les tarifs rendraient les véhicules eux-mêmes plus chers, ce qui pourrait avoir une incidence sur la demande future de VE.
Conclusion : Les bénéfices du troisième trimestre sont globalement bons, mais les attentes élevées des sociétés technologiques soulèvent certaines questions quant à la durabilité de leurs valorisations.
Baisses de taux :
À l’approche de la fin de l’année, nous continuons de nous attendre à d’autres réductions de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Canada, mais les similitudes de leurs trajectoires respectives pourraient s’arrêter ici. Aux États-Unis, l’optimisme à l’égard du cycle des taux suscite, selon nous, plus de risque : la plupart des investisseurs croient que la Fed réduira les taux de façon énergique, mais, comme l’économie américaine demeure solide, il n’est pas nécessaire que ce soit le cas. Il est vrai que l’inflation est plus faible qu’elle ne l’était auparavant, mais elle ne devrait pas descendre doucement jusqu’à la cible de 2 % de la Réserve fédérale. Le fait que le rapport sur l’emploi d’octobre ait été plus faible que prévu et que les données sur l’emploi en août et en septembre aient été révisées à la baisse 2 augmente la probabilité d’une baisse de 25 points de base (pdb) lors de la prochaine réunion de la Fed. Mais à plus long terme, si les réductions de taux ne se concrétisent pas selon la fréquence et l’ampleur auxquelles s’attendent certaines personnes, les ratios devront être rajustés, ce qui pourrait accroître la volatilité en plus des fluctuations découlant du déclin probable de la croissance des bénéfices des grandes sociétés technologiques, comme nous l’avons mentionné plus tôt. La situation au Canada est très différente. Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada soit plus audacieuse pour soutenir un affaiblissement de l’économie canadienne. La seule préoccupation de la Banque du Canada pourrait être le dollar canadien (CAD), parce que si elle réduit rapidement les taux pendant que la Fed ralentit, il est possible que le taux de change tombe sous la barre des 0,70 $ US. Cela dit, il y a encore une certaine marge de manœuvre, de sorte que nous n’exclurions pas une autre baisse de 50 pdb.
Conclusion : La Banque du Canada continuera probablement de décréter d’importantes réductions de taux, tandis que la Réserve fédérale pourrait agir plus lentement que ce que prévoient certains investisseurs.
Positionnement
Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le dernier rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Surprise! Le marché de l’emploi américain tient bon.
Perspectives
Avis juridiques :
Les opinions exprimées par l’auteur représentent son évaluation des marchés au moment où elles ont été exprimées. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.
Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus.
Le présent document est fourni à titre informatif seulement. L’information qui s’y trouve ne constitue pas une source de conseils fiscaux, juridiques ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements particuliers ou les stratégies de négociation doivent être évalués en fonction de la situation de l’investisseur. Il est préférable, en toute circonstance, d’obtenir l’avis de professionnels.
Le présent article peut contenir des liens vers d’autres sites dont BMO Gestion mondiale d’actifs n’est pas le propriétaire ni l’exploitant. De plus, les liens vers les sites que BMO Gestion mondiale d’actifs possède ou exploite peuvent être publiés sur les sites Web de tiers sur lesquels nous publions des annonces, ou dans des cas que nous n’avons pas approuvés. Les liens vers d’autres sites Web ou les références à des produits, services ou publications autres que ceux de BMO Gestion mondiale d’actifs contenus dans cet article ne sous-entendent pas l’approbation de ces sites Web, produits, services ou publications par BMO Gestion mondiale d’actifs. Nous ne gérons pas les pratiques en matière de marketing numérique et de témoins des tiers, et nous n’en sommes pas responsables. Les sites Web accessibles au moyen de liens ont leurs propres politiques de confidentialité, avis juridiques et modalités d’utilisation, que nous vous recommandons de lire attentivement.
Nous ne révisons pas et n’approuvons pas le contenu tiré du site Web d’un tiers ou les liens menant vers le site Web d’un tiers. L’utilisation de sites Web externes ou de contenu de tiers est à vos risques et périls. Par conséquent, nous déclinons toute responsabilité à leur égard.
Les placements dans les fonds d’investissement et dans les fonds négociés en bourse (FNB) peuvent comporter des frais de courtage, des frais de gestion et d’autres frais (s’il y a lieu). Les placements dans les fonds d’investissement peuvent comporter des commissions de suivi. Veuillez lire l’aperçu du fonds, l’aperçu du FNB ou le prospectus du fonds d’investissement ou du FNB en question avant d’investir. Les fonds d’investissement et les FNB ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur.
Pour connaître les risques liés à un placement dans les fonds d’investissement BMO ou les FNB BMO, veuillez consulter les risques spécifiques énoncés dans le prospectus du fonds d’investissement ou du FNB en question. Les FNB BMO s’échangent comme des actions, ils peuvent se négocier à escompte à leur valeur liquidative et leur valeur marchande fluctue, ce qui peut augmenter le risque de perte. Les distributions ne sont pas garanties et sont susceptibles d’être changées ou éliminées.
Les fonds d’investissement BMO sont offerts par BMO Investissements Inc., un cabinet de services financiers et une entité distincte de la Banque de Montréal. Les FNB BMO sont gérés et administrés par BMO Gestion d’actifs inc., une société de gestion de fonds d’investissement et de gestion de portefeuille et une entité juridique distincte de la Banque de Montréal.
« BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.