Cette semaine avec Sadiq

L’entrechoquement des élections et des taux obligataires.

28 octobre 2024

Share

Récapitulation du marché

  • Cette semaine, les marchés boursiers se sont légèrement repliés en raison de la faiblesse des données économiques aux États-Unis et des annonces de politique monétaire visant à faire bouger les choses quant aux perspectives de croissance.

  • L’indice S&P 500 a reculé de 1,0 %, un large éventail de secteurs enregistrant des baisses. La période de publication des résultats s’amorce également, et l’on s’attend à un trimestre solide caractérisé par une croissance à deux chiffres de l’indice S&P 500 au troisième trimestre.

  • Le TSX a cédé 1,4 %, la consommation courante et les télécommunications ayant pesé sur les rendements, parallèlement aux baisses dans la plupart des secteurs.

Élections aux États-Unis

L’élection présidentielle américaine se tiendra dans une semaine et les sondages continuent de montrer une course serrée entre l’ancien président Donald Trump et la vice-présidente Kamala Harris1. À notre avis, cette incertitude contribue à la volatilité des marchés observée récemment. Les probabilités demeurent en faveur d’un Congrès divisé, ce qui ferait en sorte qu’il serait peu probable que de grands changements soient apportés aux politiques, ce qu’espèrent les marchés. Compte tenu de la vigueur de l’économie et des marchés américains, le maintien du statu quo ne serait pas une mauvaise chose, à notre avis. Cela dit, il semble qu’une vague républicaine soit de plus en plus possible, ce qui donnerait à Trump un levier maximal pour mettre en œuvre un changement global. Dans ce scénario, nous pourrions observer des replis du marché si les investisseurs adoptent une approche attentiste. C’est pourquoi nous pensons qu’il est raisonnable d’ajouter des solutions défensives aux portefeuilles sous forme d’options. Les élections pourraient également avoir des répercussions importantes à l’échelle mondiale. La Chine a déjà fait parler d’elle pour ses difficultés économiques, et l’incertitude entourant les élections pourrait expliquer pourquoi elle n’a pas encore annoncé les détails précis de son plan de relance. Sous une administration Trump, les États-Unis devraient mettre en place d’importants tarifs douaniers sur les exportations chinoises, et Beijing pourrait ressentir le besoin de compenser au moyen de mesures de relance plus importantes, en plus de tarifs de rétorsion. À l’inverse, les relations commerciales sous une administration Harris devraient être plus proches du statu quo, ce qui signifie que des mesures de relance moins importantes seraient nécessaires.

Conclusion : Nous pensons que les marchés américains affichent une tendance générale haussière, mais l’incertitude politique ne fait aucun doute.

Obligations

Récemment, les taux de rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans ont augmenté, ce qui est curieux étant donné que la Réserve fédérale américaine semble vouloir continuer à réduire les taux d’intérêt. À notre avis, il s’agit d’un symptôme de volatilité et d’incertitude. En plus de l’élection serrée, certaines questions se posent quant à la trajectoire des taux. La réduction de 50 points de base (pdb) par la Réserve fédérale en septembre a été un premier pas important, mais tout dépend des deux prochaines réunions : si deux baisses de 25 pdb sont décrétées, nous nous attendons à ce que les taux obligataires baissent graduellement. La possible nervosité des investisseurs après les élections pourrait inciter la Réserve fédérale à accélérer ses réductions de taux, ce qui pourrait aussi faire baisser les taux obligataires. Nous continuerons de surveiller de près la confiance des investisseurs et son incidence sur le rythme des réductions de taux. D’une manière générale, nous pensons que les perspectives pour les trois à six prochains mois seront comparables en ce qui a trait aux obligations et aux actions, surtout par rapport au marché haussier des actions que nous avons observé jusqu’à présent cette année. Puisque l’argent continue de sortir des certificats de placement garanti (CPG) et des comptes d’épargne à intérêt élevé, la première étape devrait viser les portefeuilles de titres à revenu fixe ou prudents et équilibrés plutôt que les actions. Comme le rééquilibrage du portefeuille aura lieu à l’approche de la fin de l’année, de nombreux investisseurs vendront probablement leurs placements dans des secteurs qui ont augmenté, comme les actions, et achèteront dans des secteurs qui n’ont pas augmenté, y compris des obligations.

Conclusion : Les actions devraient se redresser jusqu’à la fin de l’année, après quoi nous nous attendons à ce que les obligations connaissent des jours meilleurs.

Rotation vers la valeur

Dans une chronique précédente, j’ai parlé de la rotation vers la valeur, un passage potentiellement accéléré des titres plus coûteux vers des titres dans des secteurs relativement sous-évalués du marché. Mais quelle est la meilleure façon d’effectuer cette rotation? Si l’on divise les tranches de revenu par les dépenses, on constate que ce sont les tranches d’imposition plus élevées qui représentent la majeure partie des dépenses. Cela signifie que les tranches de revenu inférieures, c’est-à-dire les 60 % les moins élevés, ont réduit leurs dépenses. Les personnes à revenu élevé continueront de faire des dépenses discrétionnaires, mais, pour toutes les autres personnes, l’accent est surtout mis sur les produits essentiels. C’est pourquoi, sur le plan sectoriel, nous avons privilégié la consommation courante. Il pourrait y avoir des titres individuels intéressants dans le secteur de la consommation discrétionnaire, mais nous ne les considérons pas comme des placements sectoriels. Par contre, les services financiers traversent une période difficile depuis un certain temps, au moins depuis l’effondrement de la Silicon Valley Bank. Récemment, cependant, les bénéfices des banques américaines ont été solides, peut-être soutenus par des attentes relativement faibles, et les prix ont fluctué de façon positive. Auparavant, ces gains ne duraient pas, mais ils se sont maintenus jusqu’à présent cette fois-ci. Le secteur de la santé offre des occasions semblables à celles d’un secteur de type défensif qui n’a pas participé aussi activement à la récente remontée du marché. (Pour en savoir plus sur les occasions que recèlent les marchés américains, y compris dans le secteur des services financiers, je vous invite à lire mon récent article paru dans le Globe and Mail.)

Conclusion : Alors que la rotation vers les titres de valeur se poursuit, nous nous attendons à ce que les investisseurs recherchent des secteurs du marché moins volatils et plus axés sur les dividendes, notamment les services financiers américains et canadiens.

Bénéfices

Des bénéfices ont également été annoncés de ce côté-ci de l’Atlantique et, jusqu’à maintenant, les résultats aux États-Unis semblent bons. Notamment, les services financiers ont publié d’excellents bénéfices, auxquels les investisseurs ont bien réagi. Dans l’ensemble, les investisseurs ont semblé satisfaits des bénéfices, ce qui contribue à faire progresser les marchés. Cela dit, les résultats que nous attendons le plus avec enthousiasme sont ceux des sociétés technologiques, qui seront publiés tout au long de la fin octobre et de novembre. Comme nous l’avons vu au cours des derniers trimestres, la barre du rendement des titres technologiques ne cesse de monter, car les sociétés comme Nvidia continuent de surpasser les attentes. Il ne serait donc pas surprenant que la croissance sur 12 mois et sur 3 mois commence à ralentir un peu. Cela est lié à la rotation : même si nous ne nous attendons pas nécessairement à de fortes baisses des poids lourds du secteur des technologies, nous nous attendons à ce que les capitaux commencent à passer de certaines de ces grandes sociétés à des segments du marché axés sur la valeur.

Conclusion : Bien que les bénéfices des sociétés américaines aient été bons jusqu’à maintenant, tous les yeux sont tournés vers les titres des sept magnifiques et les investisseurs se demandent si un ralentissement potentiel de la croissance pourrait accélérer la rotation vers les titres axés sur la valeur.

Chine

La semaine dernière, j’ai parlé de la volatilité des marchés chinois, y compris des efforts déployés par Beijing par suite de la déception des investisseurs à l’égard des mesures de relance du gouvernement. Depuis, les marchés ont continué d’être déçus. Ils sont surtout déçus du manque de transparence et de perspective de la part de Beijing. Si, par exemple, le gouvernement avait annoncé que les mesures de relance seraient de l’ordre de 2 000 à 3 000 milliards RMB (yuan chinois), les investisseurs auraient au moins pu prendre des décisions éclairées. Jusqu’à présent, les détails de ce genre ont été vagues. Les investisseurs croient Beijing lorsqu’elle affirme que de l’aide s’en vient, mais tant qu’ils n’auront pas plus de détails et qu’ils ne connaîtront pas les montants réels, ils continueront probablement de considérer les marchés chinois avec prudence. Si la volatilité persiste, il pourrait valoir la peine d’acheter certains titres en baisse. Mais, comme je l’ai mentionné la semaine dernière, nous les considérons comme des occasions à court terme plutôt que comme des placements à long terme. Il convient également de noter qu’aux États-Unis, les consommateurs dépensent généralement environ 90 % de leur revenu. Ce n’est pas le cas en Chine, où les consommateurs tendent à épargner une plus grande partie de leur revenu. Cela signifie que l’incidence des mesures de relance gouvernementales ne sera peut-être pas aussi importante que dans d’autres grandes économies. Les marchés n’ont pas encore totalement abandonné la Chine, puisque nous avons assisté à un nouveau rebond positif vendredi.

Conclusion : La déception des marchés à l’égard du programme de relance de la Chine devrait se poursuivre jusqu’à ce qu’il y ait plus de transparence. À l’heure actuelle, il ne semble pas y avoir d’échéancier concret pour la communication d’autres détails.

Positionnement

Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le dernier rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Surprise! Le marché de l’emploi américain tient bon.

Perspectives

LIRE TOUTES LES PERSPECTIVES

source

1« Latest Polls », FiveThirtyEight, au 25 octobre 2024.

Avis juridiques

Les opinions exprimées par l’auteur représentent son évaluation des marchés au moment où elles ont été exprimées. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.

Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus simplifié.

Le présent document est fourni à titre informatif seulement. L’information qui s’y trouve ne constitue pas une source de conseils fiscaux, juridiques ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements particuliers ou les stratégies de négociation doivent être évalués en fonction de la situation de l’investisseur. Il est préférable, en toute circonstance, d’obtenir l’avis de professionnels.

Le présent article peut contenir des liens vers d’autres sites dont BMO Gestion mondiale d’actifs n’est pas le propriétaire ni l’exploitant. De plus, les liens vers les sites que BMO Gestion mondiale d’actifs possède ou exploite peuvent être publiés sur les sites Web de tiers sur lesquels nous publions des annonces, ou dans des cas que nous n’avons pas approuvés. Les liens vers d’autres sites Web ou les références à des produits, services ou publications autres que ceux de BMO Gestion mondiale d’actifs contenus dans cette page Web ne sous-entendent pas l’approbation de ces sites Web, produits, services ou publications par BMO Gestion mondiale d’actifs. Nous ne gérons pas les pratiques en matière de marketing numérique et de témoins des tiers, et nous n’en sommes pas responsables. Les sites Web accessibles au moyen de liens ont leurs propres politiques de confidentialité, avis juridiques et modalités d’utilisation que nous vous recommandons de lire attentivement.

Nous ne révisons pas et n’approuvons pas le contenu tiré du site Web d’un tiers ou les liens menant vers le site Web d’un tiers. L’utilisation de sites Web externes ou de contenu de tiers est à vos risques et périls. Par conséquent, nous déclinons toute responsabilité à leur égard.

Les placements dans les fonds d’investissement peuvent tous comporter des frais de courtage, des frais de gestion et des dépenses (le cas échéant). Les placements dans certaines séries de titres de fonds d’investissement peuvent être assortis de commissions de suivi. Veuillez lire l’aperçu du fonds, l’aperçu du FNB ou le prospectus du fonds d’investissement pertinent avant d’investir. Les fonds d’investissement ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les distributions ne sont pas garanties et sont susceptibles d’être changées ou éliminées.

Pour connaître les risques liés à un placement dans les fonds d’investissement BMO, veuillez consulter les risques spécifiques énoncés dans le prospectus. La série FNB des fonds d’investissement BMO s’échange comme des actions, peut se négocier à escompte à sa valeur liquidative et sa valeur marchande fluctue, ce qui peut augmenter le risque de perte. Les distributions ne sont pas garanties et sont susceptibles d’être changées ou éliminées.

Les fonds d’investissement BMO sont gérés par BMO Investissements Inc., une société de gestion de fonds d’investissement et une entité juridique distincte de la Banque de Montréal.

BMO Gestion mondiale d’actifs est une marque de commerce sous laquelle BMO Gestion d’actifs inc. et BMO Investissements Inc. exercent leurs activités.

« BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.